Description
Aux mains de ses geôliers, l’économiste Hélène Agapi fait face à sa mort programmée. Elle a été torturée. Elle n’a plus d’autre espoir que de mourir vite pour mettre un terme à ses souffrances. « De loin, quelqu’un l’observait. Submergée par le désespoir et la douleur, Hélène n’en vit rien. Elle n’aurait pu de toute façon distinguer cet observateur discret car il se trouvait vraiment très loin. »
Qui est ce mystérieux observateur ? Qui s’affaire autour du lieu où se trouve détenue Hélène ? Pourquoi le chef de ses ravisseurs lui pose-t-il une question absurde à laquelle l’économiste se trouve bien en peine de répondre, au risque d’en perdre la vie ? Qui se trouve derrière cet enlèvement et quelle en est la raison profonde ?
Dans ce troisième volet de la trilogie, les réponses tombent les unes après les autres. Les protagonistes vont jusqu’au bout d’eux-mêmes au risque de se perdre et les élites qui dirigent montrent d’elles-même un visage que d’ordinaire elles préfèrent cacher au grand public.
Ce troisième volet de la trilogie demeure fidèle à la logique de sa construction : celle des deux écritures. D’un côté, un thriller où la violence, la haine, la convoitise et le désir de vengeance concoctent un cocktail sulfureux. De l’autre, la peinture des mœurs dirigeantes responsables du côté désespérant des sociétés humaines auquel notre époque ne semble pas pouvoir échapper. Le tout propose un récit mêlant réalité et fiction où la seconde semble parfois prophétiser la première. Il devient alors légitime de se demander si l’auteur se contente de rapporter des faits avérés pas toujours connus du grand public ou annonce des dénouements probables au vu des tendances du moment.
Observateur de la vie sociale et politique depuis quelque quarante ans, l’auteur extrapole mais sans excès, il ne force pas le trait. Il prolonge simplement les tendances observables dans l’actualité la plus brûlante. Est-ce à penser alors que ce roman a vocation de désespérer son lecteur ? Non, car il montre aussi que se révolter n’est pas inutile et que, comme le souligne l’un des protagonistes : pour celui qui choisit de se battre, rien n’est écrit que ce qu’il écrit lui-même.
Les Éprouvés [3] Menaces | Richard Lorent | Éditions du Basson | 400 pages | ISBN : 978-2-930582-69-6