Description
Les temps sont durs, hélas ! Ce que nous avons cru immuable et que nous avons appelé civilisation se délite tous les jours. Le destin des hommes et des femmes de ce temps garde les invariants : la fin de l’histoire est pénible et le temps limité, mais il invente autant d’issues que de prisons. La poésie est là pour dire le mal comme le bien, elle est une forme polie de l’espoir ou du désespoir, assortie de contraintes purement littéraires qui en font le sel.
Qui sauf moi
Qui meurt
Décrira le monde
Qui me survit ?
Qui dans le temps ou l’espace, ces contingences d’être
Parlera de mon temps, de celui dans lequel je baigne, dans lequel j’écris
Dans lequel je vis
Dans lequel j’abandonne la nécessité d’exister ?
Qui dira l’inutile
La folie et le bonheur de voir et d’entendre D’imaginer les cieux, d’être battu par l’histoire De vivre encore le lendemain ?
Qui dira que le vent
Ou les nuages qu’il transporte
Sont assez pour l’expérience d’être qui n’a nul but
Mais des conclusions ?
Comme une fumée sous le vent | Michel Van den Bogaerde | Le Coudrier | 70 pages | 2016 | ISBN : 978-2-930498-68-3