Description
Cette pièce dont le titre est, à lui tout seul, un chef d’œuvre, est une bizarrerie sans nom. Pièce ambitieuse en cinq actes mais un seul tableau : un vaisseau spatial qui s’apparente à un trou noir où un technicien de l’espace ne fait rien dans l’attente d’ordres qu’il ne reçoit jamais. Il est à des années-lumières de la Terre, de sa Chine natale, qui lui manque tant et qu’il ne reverra probablement plus vu la distance entre son vaisseau et le point de départ. Cet astronaute, décrit comme astigmate, passe son temps sur l’Internet inter-galactique et tombe amoureux d’un robot. Cet amour impossible et surtout virtuel fait vivre l’ouvrier de l’espace dans un rêve et lui fait oublier sa condition. La pièce traite de l’esclavagisme moderne, de l’amour chimérique et des relations virtuelles dans un monde où la robotisation des pensées ne peut plus faire machine arrière. La seule fuite possible pour l’astronaute est le suicide dans le vide de l’espace. Mais c’est après avoir décidé de sauter qu’il se rend compte que même cette décision avait été programmée et que son robot amoureux n’était qu’une ruse pour tester sa résistance. Quoique…
Patrick Lowie signe ici sa septième pièce de théâtre écrite fin 2011. Il interrompt l’écriture d’un roman pour s’atteler rapidement à l’écriture de cette histoire peu banale qui apparaît pour lui comme une illumination. Il insiste sur le fait que la pièce ne peut se jouer qu’avec de vrais robots et pas des humains déguisés en robot « Il serait inadmissible de faire jouer des humains dans la peau de robots, et encore moins dans celle de « Robot Cyclope », il est temps de démontrer qu’ils ont, eux aussi, une âme. »
Astronaute astigmate recherche robot cyclope version vintage spécialiste en danse du ventre pour fantastique voyage intergalactique | Patrick Lowie | Éditions P.A.T. | 62 pages | 2012 | ISBN : …